Cosquer Méditérannée : la fabuleuse aventure d’une grotte sous-marine sortie des eaux (1/2)
Assurément, la plongée est un loisir aussi mystérieux qu’envoutant. Il n’est pas rare, alors que l’on contemple l’immensité de l’océan de se demander quels joyaux recèlent ses méandres. Et nombreux sont ceux qui se sentent privilégiés de pouvoir en arpenter le fond, allant de coraux en poissons colorés et de merveilles en merveilles. Plus encore, il arrive que l’on y découvre quelque chose de totalement inattendu. Comme une épave, depuis longtemps oubliée. Ou l’entrée d’une grotte, adroitement dissimulée par la montée des eaux. Les plus courageux se glisseront alors dans les boyaux étroits et procèderont avec prudence, s’enfonçant toujours plus loin au cœur d’une aventure inoubliable ; tel un Indiana Jones des fonds marins. Et certains auront la surprise de faire quelques-unes de ces découvertes qui resteront dans l’Histoire, donnant un nouvel éclairage sur la structure de notre littoral. Découvertes qui pourraient bien avoir un impact historique conséquent, à l’image de la très célèbre grotte Cosquer.
Lumières sur… un trésor enfoui sous les flots méditerranéens
Si vous êtes du sud (ou tout simplement si vous vous intéressez un tant soit peu à la plongée), il est presque impossible que vous n’ayez jamais eu vent de cette fameuse grotte marine. Située près du Cap Morgiou à Marseille, cette grotte ornée (puisque contenant une foule de peintures et gravures) paléolithique a été découverte par le scaphandrier Henri Cosquer (qui lui donnera son nom) lors d’une plongée de routine. En effet, le plongeur ayant remarqué l’entrée de la grotte lors de l’une de ses sorties, il commence à l’explorer progressivement. Pour autant, située à 36 mètres sous le niveau de la mer ; celle-ci se mérite. Et seuls des plongeurs patentés peuvent, à la suite d’Henri Cosquer en conquérir les différents boyaux. En progressant cependant avec la plus grande prudence, tant la démarche est périlleuse. Trois plongeurs y trouveront d’ailleurs la mort et c’est à la suite de cet horrible accident que la grotte sera déclarée au Quartier des Affaires Maritimes de Marseille en 1991. Les choses s’enchaînent ensuite rapidement et les différentes peintures sont expertisées. Le résultat est sans appel : les dessins présents dans la cavité datent du Paléolithique Supérieur et constituent un incroyable témoignage des débuts de l’Humanité sur la côte marseillaise. Un témoignage qui s’avère riche d’enseignements puisque les chercheurs découvrent alors que des pingouins ont un temps habité la région. Surprenant, non ?
Cela dit, comment restituer ce patrimoine mondial indéniable au public alors qu’il est impossible (non seulement pour des raisons de sécurité mais aussi de conservations) d’y organiser des visites du fait de sa situation quelque peu extraordinaire ? C’est là tout l’enjeu du projet Cosquer Méditerranée ; à découvrir très prochainement par ici.
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